Vendredi de la 2ème semaine de Carême
Lectures du jour: Genèse 37, 3-4.12-13a.17b-28; Psaume 104 (105), 4a.5a.6, 16-17, 18-19, 20-21; Matthieu 23, 33-43.45-46
Cette homélie fut donnée lors de la messe de l'équipe (messe d'ouverture) du Week-end Retrouvaille de mars 2018 au Centre de retraite Massabielle, Saint-Prix, France.
Lectures du jour: Genèse 37, 3-4.12-13a.17b-28; Psaume 104 (105), 4a.5a.6, 16-17, 18-19, 20-21; Matthieu 23, 33-43.45-46
Cette homélie fut donnée lors de la messe de l'équipe (messe d'ouverture) du Week-end Retrouvaille de mars 2018 au Centre de retraite Massabielle, Saint-Prix, France.
Comment Dieu se sert-il de la souffrance— de notre souffrance— pour notre
bien ; pour notre salut ?
On n’aime pas penser à la souffrance ou en parler, peu importe si d’autres
personnes nous ont fait souffrir ou si, malheureusement, on a fait souffrir
d’autres personnes, même nos plus proches— notre mari, notre femme, nos enfants—
par nos mauvaises actions ; par nos péchés. Cependant, nos lectures
d’aujourd’hui, de la Genèse et de l’Évangile de St. Matthieu, portent sur la
souffrance causée par notre péché, et comment Dieu répond à notre péché et à
nos souffrances d’une manière qui nous conduit vers le bien ; vers le
salut.
C’était l’un des arguments les plus forts de St. Thomas d’Aquin dans sa Somme Théologique pour l’existence de
Dieu, aujourd’hui un argument pas facile à comprendre : que la volonté de
Dieu pour sa création, la volonté de Dieu de sauver sa création, prenne en
compte la finitude de la création— l’incomplet— y compris le mal, les souffrances,
et le péché que nous avions introduit dans cette création. Comment cela se
peut-il ?
Dans la Genèse, on a l’histoire de Joseph, jeté dans une citerne et
finalement vendu à l’esclavage en Égypte par ses frères, qui sont jaloux de
l’amour de leur père, Jacob, pour lui. Notre Évangile d’aujourd’hui est plus
encore plus évidemment une allégorie de la fin des temps ; de notre salut,
que notre lecture de la Genèse. Le propriétaire d’un vignoble loue ce vignoble
à des vignerons. Il envoie ensuite des serviteurs auprès des vignerons
« pour se faire remettre le produit de sa vigne », et puis il y envoie
son propre fils après que ces vignerons maltraitent les serviteurs. On
reconnaît facilement que le propriétaire du vignoble, c’est Dieu le Père. Les
premiers serviteurs, ce sont les prophètes. Le fils, c’est Jésus lui-même, qui
prédit ici sa mort aux mains des « vignerons ». Les vignerons,
malheureusement, sommes-nous.
Ce n’est pas pour excuser notre péché ; notre complicité dans la mort
de Jésus et dans les souffrances du monde, mais reconnaissons que les lectures
d’aujourd’hui ont plus comme but de nous rappeler la volonté fondamentale de
Dieu de nous sauver que de nous culpabiliser pour nos péchés. Dieu fait de
Joseph, secouru de la citerne et vendu en esclavage, son premier porte-parole,
en sorte, auprès de Pharaon. Dieu le Père envoie son fils à une mort certaine
pour nous, les vignerons, que Dieu reconnaissait déjà pécheurs. Dieu fera tout
pour nous sauver, quel que soit notre vraie chance de conversion du mal au
bien.
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