Sunday, March 4, 2018

Homélie du dimanche, 4 mars 2018

3ème dimanche de Carême

Lectures du jour: Exode 20, 1-17; Psaume 18b (19), 8, 9, 10, 11; 1 Corinthiens 1, 22-25; Jean 2, 13-25

Cette homélie fut donnée pendant le Week-end Retrouvaille de mars 2018 au Centre de retraite Massabielle, Saint-Prix, France.


Qu’est-ce que Jésus voulait dire en disant aux chefs juifs de son époque, « détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai » ? Les Juifs contemporains de Jésus posaient cette même question. Ils présumaient, de façon bien légitime, que Jésus parlait du temple de Jérusalem, alors que l’Évangile de St. Jean qu’on entend aujourd’hui nous ajoute l’indice qu’il « parlait du sanctuaire de son corps ».

Bien sûr, on pourrait comprendre cette explication, dans notre contexte chrétien de plus de deux mille ans après Jésus Christ, comme une prédiction du Seigneur de sa passion et de sa mort. Alors là on serait invités à se poser la question : qu’est-ce que, ou bien qui est le sanctuaire du corps du Christ ?

Mes frères et sœurs, « le sanctuaire de son corps » auquel Jésus fait référence, ce n’est pas qu’un bâtiment historique ou actuel. Ce n’est pas que son propre corps humain individuel. « Le sanctuaire (du) corps » de Jésus, c’est nous ! On peut légitimement interpréter ces paroles de Jésus comme une prédiction de sa propre passion. Une majorité de biblistes disent que ce passage de l’Évangile est une rédaction d’après la destruction du temple de Jérusalem en l’année 68 après Jésus-Christ. Pourtant, c’est aussi en sortes une prédiction de notre propre passion, mort, et résurrection. Si on se considère bien des chrétiens fidèles à notre Seigneur, on sera tous d’une manière, si l’on n’a pas encore été, appelés à suivre Jésus dans la mort et dans la résurrection.

Normalement, peu de personnes ne veulent penser à leur propre mort, alors j’espère, en disant ceci, qu’on ne prenne pas mon message comme étant trop sombre. Toutefois, si l’on est ici pour ce weekend Retrouvaille ; si l’on se compromettra à suivre le parcours des post-weekend et du CoRE qui suivent ce weekend, c’est parce qu’on a déjà vécu, au sein de nos couples, des passions et des morts. On a alors confiance, ceux et celles qui sont ici, en Jésus quand il dit que tout ce qui est mort ; tout ce qui est en ruines, que ce soit le corps de Jésus qui devint le Temple nouveau et vivant, ou le corps de Jésus qui est l’Église— tous d’entre nous et à travers le monde— tout ce qui est blessé, Jésus le rebâtira ; le ressuscitera d’ici le dernier jour. En étant ici, nous avons déjà plus de confiance en Jésus qu’avaient les chefs religieux de son époque.

Avec cette confiance en Jésus qu’on démontre déjà ici, je vous invite à prendre une dizaine de minutes par jour en prière à Jésus pour votre conjoint ; pour le bien-être de votre couple, et puis une autre dizaine de minutes à écouter bien attentivement ce que Jésus nous répond dans le silence de nos cœurs. On pourrait appeler cette prière quotidienne notre « dix-dix avec Dieu ».

Imaginez que Dieu répond à votre prière par une lettre d’amour du style qu’on a pratiqué avec nos conjoints durant ce weekend : « Cher/chère bien-aimé(e), je reconnais que ces derniers temps dans votre mariage ont été difficiles. Tu te sens peut-être comme un sanctuaire en train de s’écrouler ; tu ressens la désolation et la tristesse avec une intensité de dix sur dix. Souviens-toi que je t’ai créé en mon image. Malgré ce qui a pris du temps pour s’installer dans votre mariage, des mauvaises habitudes et même des péchés, je suis là pour toi, pour rebâtir un sanctuaire glorieux sur ces ruines. Moi qui est ressuscité le troisième jour d’entre les morts, je te ressusciterai aussi, toi qui est membre de mon corps. Je t’aime… Dieu ».

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