Lectures du jour: Actes des Apôtres 2, 36-41; Psaume 32 (33), 4-5, 18-19, 20.22; Jean 20, 11-18
A-t-on jamais eu l’expérience d’avoir été attristé
par la maladie ou le décès de quelqu’un de proche ? A-t-on voulu retenir
quelqu’un en vie ? A-t-on peut-être même prié pour que quelqu’un se
guérisse ou qu’il ou elle reste en vie un peu plus longtemps, alors qu’on
savait que cette personne ne vivrait probablement pas encore très longtemps, ou
bien que, plus longtemps elle restait vivante, plus elle souffrirait ?
Je pose ces questions parce que, au cours de mon
ministère et avec quelques membres de ma famille, j’ai eu ces expériences, qui
peuvent être assez douloureuses. C’est l’expérience, à mon avis, que vit Marie
Madeleine dans notre Évangile d’aujourd’hui, de St. Jean. On situe Marie
Madeleine dans un jardin, « près du tombeau » de Jésus. Son meilleur
ami, son Seigneur, venait de souffrir une mort épouvantable. Marie ressent de
façon aigüe son absence, répondant aux anges au tombeau, « on a enlevé mon
Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé ».
C’est à ce moment que Marie Madeleine reconnaît la voix de son Seigneur, son ami Jésus, « Marie » ! « Rabbouni — Maître », elle répond, on peut imaginer à travers ses larmes. Là, la réponse de Jésus à Marie pourrait nous sembler un peu soudaine, si l’on se met à la place de Marie, toujours en deuil. Jésus lui dit alors, « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu ».
C’est à ce moment que Marie Madeleine reconnaît la voix de son Seigneur, son ami Jésus, « Marie » ! « Rabbouni — Maître », elle répond, on peut imaginer à travers ses larmes. Là, la réponse de Jésus à Marie pourrait nous sembler un peu soudaine, si l’on se met à la place de Marie, toujours en deuil. Jésus lui dit alors, « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu ».
Il n’est pas par hasard que cette rencontre entre
Jésus et Marie Madeleine se déroule dans un jardin. Pour Marie, ce pourrait
être interprété comme son Gethsémané. Elle ne le dit pas, mais on pourrait
imaginer Marie Madeleine reprenant les mots du Seigneur de la nuit avant sa
mort : « Père, pas ma volonté, mais que la tienne soit faite ».
Comme c’est là où Jésus eût la force d’accomplir la volonté du Père en mourant
sur la croix, ici Marie Madeleine reçoit la force et le courage pour ne pas
faire obstacle à l’Ascension du Seigneur ; à sa mission qui devait encore
s’achever en nous, et alors Marie va annoncer cette nouvelle aux autres
disciples de Jésus : « J’ai vu le Seigneur » !
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