Lectures du jour: Romains 3, 21-30; Psaume 129 (130), 1-2, 3-4, 5-6ab; Luc 11, 47-54
Jeudi de la 28ème semaine du temps ordinaire
Cette homélie fut donnée à la chapelle de la Maison-Mère de la Congrégation de la Mission (Lazaristes), Paris, France.
This homily was given at the Congregation of the Mission (Vincentian) Motherhouse chapel, Paris, France.
Jeudi de la 28ème semaine du temps ordinaire
Cette homélie fut donnée à la chapelle de la Maison-Mère de la Congrégation de la Mission (Lazaristes), Paris, France.
This homily was given at the Congregation of the Mission (Vincentian) Motherhouse chapel, Paris, France.
Remarquons-nous comment on comprend souvent la
justice comme étant mérité, bien qu’on exprime aussi souvent notre idéal d’une
société juste comme une société égalitaire ? On l’a bien enraciné dans
notre culture française cet idéal d’égalité, comme partie de la devise nationale,
« liberté, égalité et fraternité » mais, si quelqu’un est puni pour
une mauvaise action, on dit que cette personne a mérité d’être pénalisé pour
son délit.
Pourtant, jusqu’à quel point la justice de Dieu
est-elle similaire à nos idéaux de la justice ? On entend aujourd’hui,
dans notre lecture de l’épître de St. Paul aux Romains, un peu le résumé bref
de tout le programme de cette épître. Au niveau de la mérite, on a tous péché,
dit St. Paul. On pourrait imaginer que, si on était soumis à un procès devant
un tribunal, on serait tous trouvés coupables. On mérite tous alors la
condamnation. Là, au moins, le sens de la justice de Dieu exprimé dans l’épître
aux Romains est conforme à notre idéal égalitaire de la justice !
Cependant, Dieu ne nous condamne pas, mais Dieu envoie son fils, Jésus Christ,
prendre notre place de condamnés à mort et alors nous sauver.
Comment cela peut-il se passer ? Cette
manière de la justice de Dieu n’est pas du tout conforme avec notre idéal de
justice basée sur le mérite ! La justice de Dieu, qui nous donne tous la
chance d’être sauvés, est basée sur la miséricorde gratuite de Dieu et non
directement sur nos bons œuvres (bien que tout ce qu’on fait de bon est aussi
grâce à Dieu qui nous a créé pour ces œuvres ; qui nous a créés à aimer
comme il nous aime).
Bien sûr, il nous est toujours possible de refuser
cette justice miséricordieuse de Dieu, non-méritée de notre part. C’est ce que
font librement les chefs religieux de l’époque de Jésus, qui entraînent un
reproche fort de notre Seigneur envers eux : « Quel malheur pour
vous ». La miséricorde de Dieu respectera toujours aussi notre liberté de
la refuser.
Toutefois, penserons-nous peut-être à notre Parole
de Dieu d’aujourd’hui, la prochaine fois où on est tenté de dire, au sujet de
quelqu’un qui n’a pas reçu la justice, tant qu’on aurait voulu, qu’il ou elle a
mérité ? Penserons-nous à comment Dieu conçoit de la justice, la prochaine
fois où on réclame la justice, où l’on dit, « ce n’est pas juste »,
ou « là, la justice a été bien rendue », ou bien « cette
conséquence a été bien mérité » ?
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