Saturday, December 30, 2017

Homélie du mardi, 12 décembre 2017– de la férie

mardi de la 2ème semaine de lAvent

Mémoire facultative de Notre Dame de Guadalupe

Lectures du jour: Isaïe 40, 1-11; Psaume 95 (96),  1-2a, 3a.10ac, 11-12a, 12b-13ab; Matthieu 18, 12-14

« Consolez, consolez mon peuple— dit votre Dieu— parlez au cœur de Jérusalem ». De quoi s’agit-il la consolation, soit consoler une autre personne, soit être consolés nous-mêmes ?

Je remarque qu’on entend pour la deuxième fois dans trois jours cette lecture du prophète Isaïe ; on vient de l’entendre dimanche dernier à la messe : « consolez mon peuple ». Je connais des amis et des confrères qui m’ont dit que, si l’on répète un message, ça veut dire que le message est probablement important. Alors on a une répétition de ce message, « consolez, consolez mon peuple ». Présumons que c’est un message important que Dieu nous communique à travers son prophète Isaïe, mais comment est-ce que c’est important ?

Dimanche passé, dans son homélie, le Pape François avait un message assez frappant sur cette lecture qu’on entend encore aujourd’hui d’Isaïe. Le pape a posé la question si ce n’est pas plus facile pour nous de consoler d’autres personnes que de recevoir la consolation. Bien sûr, Dieu donne à Isaïe un message urgent à proclamer, même à plusieurs répétitions : « Proclame », lui dit le Seigneur ! Eh, bien, Isaïe demande à Dieu, « que vais-je proclamer » ?

Cet échange entre Dieu et Isaïe a aussi des conséquences importantes pour le peuple d’Israël de l’époque d’Isaïe, et finalement pour nous aujourd’hui. La plus grande conséquence, c’est que nous, comme Israël à l’époque d’Isaïe, serions appelés à reconnaître à la fois notre besoin d’être consolés et notre appel à proclamer ce message de consolation au monde.

De quoi s’agit-il la consolation que Dieu donne au monde, que Dieu veuille qu’on proclame et qu’on reçoive en même temps qu’on la proclame ? La consolation peut prendre plusieurs formes, selon les besoins particuliers de chacun de nous. Certains attendent la guérison d’une maladie. D’autres ont connu récemment le décès d’un bien-aimé. On cherche la paix dans ce monde trop souvent en conflit et en chaos. On cherche le pardon.

« Consolez, consolez mon peuple », dit notre Dieu, « parlez au cœur de Jérusalem ». Dieu continue à parler à nos cœurs durant ce temps de l’Avent. Notre Dieu, qui parle à nos cœurs, nous demande d’ouvrir nos cœurs à la consolation qu’il nous offre, à sa miséricorde gratuite, en même temps que nous la proclamions au monde. Nous nous ouvrons à la consolation de Dieu et nous la proclamons tout en célébrant en ce temps de l’Avent notre Dieu qui s’est fait homme, qui nous donne son Esprit consolateur, et qui reviendra (on espère bientôt) pour achever son œuvre de notre salut.

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