Vendredi après les cendres
Lectures du jour: Isaïe 58:1-9a; Psaume 50 (51): 3-4, 5-6ab, 18-19; Matthieu 9:14-15
« Cherchez le bien, non le mal, afin de vivre. Ainsi le Seigneur sera avec vous ». Notre acclamation de l’Évangile d’aujourd’hui, tirée du livre du prophète Amos, ne dirige-t-elle pas notre attention vers un objet clef du mouvement Retrouvaille ?
Mes frères et sœurs, ne sommes-nous pas ici à chercher « le bien » et, si on répond « oui », comment ? J’aimerais proposer deux manières d’interpréter ce que veut dire chercher « le bien » et là essayer de lier ces (au moins) deux interprétations possibles à nos lectures d’aujourd’hui et à notre ministère Retrouvaille.
Ne peut-on pas comprendre chercher « le bien » dans le sens de chercher à faire le bien ? Je crois que c’est ça le sens de chercher « le bien » qui est souligné surtout par le prophète Isaïe dans notre première lecture d’aujourd’hui. Chercher le bien, faire le bien, ce n’est pas la responsabilité des autres mais de chacun et de chacune de nous. Nous ne pouvons rester qu’émerveillés par les grands prophètes et les grands saints de l’histoire ; nous sommes appelés à être prophètes et saints nous-mêmes.
Eh, bien ! Il ne nous suffit pas d’être saints de façon superficielle. On vient de commencer, mercredi passé, ce temps de Carême où, dans quelques sens, on privilège des signes visibles de cette période pénitentielle ; cette période de commémoration de notre Seigneur Jésus Christ qui s’est soumis à nos faims, nos « déserts » et, finalement, notre mort, une mort sur une croix, afin que nous puissions vivre la vie éternelle ; être saints. En ce temps de Carême, on se met des cendres au front. On met plus d’attention sur la prière, le jeûne, l’abstinence de la viande au moins les vendredis et le mercredi des cendres, des actes de charité envers ceux qui en ont le plus besoin, et d’autres pratiques spirituelles. Cependant, si l’on ne fait ces actions que pour être plus visibles, à quoi sert notre prière, notre jeûne, notre abstinence de certains aliments, nos actes de charité, notre ministère ici de Retrouvaille avec des couples en situations de crise ?
C’est au fond cette question que pose le prophète Isaïe dans notre lecture d’aujourd’hui et, bien, que pose tous les prophètes d’une certaine manière. Les prophètes avaient une réputation d’être sévères. Ils étaient reconnus comme les dénonciateurs des maux et des péchés du peuple d’Israël, et Isaïe, qu’on vient d’entendre, suit cette réputation. En revanche, le but des prophètes était toujours d’apporter de l’espoir au peuple, ce qu’Isaïe fait également très bien. Isaïe emploie des images vives pour apporter de l’espoir au peuple que, si non seulement ils faisaient le bien, mais s’ils le faisait pour la gloire de Dieu et non pour des motivations égoïstes, Dieu les récompenserait. Dieu les accompagnerait jusqu’à ce qu’ils se rétablissent dans la terre sainte que Dieu leur avait donné. Pour apporter de l’espoir à son peuple, Isaïe prend en compte aussi la mémoire d’Israël de Dieu qui nous a accompagné depuis notre création. On pourrait peut-être imaginer la sensation physique que ressentait les Israélites en écoutant Isaïe, comme celle d’être en belle promenade sous un ciel clair et un soleil bien chaud. Alors peut-être on pourrait imaginer Isaïe comme un maître de notre méthode P.I.M.,* bien sûr avant que cette méthode ou Retrouvaille existent. Isaïe voulait que son peuple et que nous vivions la sensation, les images, et la mémoire de l’espoir et du bien.
Eh, alors, si Isaïe essaye de convaincre son peuple de chercher le bien en le faisant, dans notre Évangile Jésus nous conseille de vouloir reconnaître le bien des autres. Sinon on retombe facilement dans des pratiques spirituelles superficielles. Les pharisiens avaient l’apparence de bien vivre leur foi. Ils jeûnaient, tandis que les disciples de Jésus ne jeûnaient pas. Mais ce sont en fait les disciples de Jésus qui s’étaient laissés pénétrer au fond par la présence de Jésus. C’est aux autres, les pharisiens et « les disciples de Jean le Baptiste », à reconnaître le bien qui a lieu dans la fête que font les disciples de Jésus en la présence de « l’Époux » (quelle belle image conjugale, importante pour nous dans Retrouvaille !), en présence de leur salut.
Nous aussi, nous commençons ce week-end Retrouvaille en fêtant la présence de notre Seigneur, notre salut, parmi nous dans l’Eucharistie. Nous cherchons et nous reconnaissons dans cette célébration notre « bien », et nous aurons tout ce temps de Carême pour chercher le bien en le faisant, par nos actions de justice et de charité et par nos diverses disciplines spirituelles et pénitentielles. On jeûnera durant ce temps de carême, mais maintenant continuons notre fête Eucharistique. De toute manière, cherchons « le bien, afin de vivre » !
*Le P.I.M. de Retrouvaille est un méthode de communication des sentiments basé sur la sensation physique, l'image, et le souvenir (anglais, « memory ») évoqués par nos sentiments ou émotions.
Mes frères et sœurs, ne sommes-nous pas ici à chercher « le bien » et, si on répond « oui », comment ? J’aimerais proposer deux manières d’interpréter ce que veut dire chercher « le bien » et là essayer de lier ces (au moins) deux interprétations possibles à nos lectures d’aujourd’hui et à notre ministère Retrouvaille.
Ne peut-on pas comprendre chercher « le bien » dans le sens de chercher à faire le bien ? Je crois que c’est ça le sens de chercher « le bien » qui est souligné surtout par le prophète Isaïe dans notre première lecture d’aujourd’hui. Chercher le bien, faire le bien, ce n’est pas la responsabilité des autres mais de chacun et de chacune de nous. Nous ne pouvons rester qu’émerveillés par les grands prophètes et les grands saints de l’histoire ; nous sommes appelés à être prophètes et saints nous-mêmes.
Eh, bien ! Il ne nous suffit pas d’être saints de façon superficielle. On vient de commencer, mercredi passé, ce temps de Carême où, dans quelques sens, on privilège des signes visibles de cette période pénitentielle ; cette période de commémoration de notre Seigneur Jésus Christ qui s’est soumis à nos faims, nos « déserts » et, finalement, notre mort, une mort sur une croix, afin que nous puissions vivre la vie éternelle ; être saints. En ce temps de Carême, on se met des cendres au front. On met plus d’attention sur la prière, le jeûne, l’abstinence de la viande au moins les vendredis et le mercredi des cendres, des actes de charité envers ceux qui en ont le plus besoin, et d’autres pratiques spirituelles. Cependant, si l’on ne fait ces actions que pour être plus visibles, à quoi sert notre prière, notre jeûne, notre abstinence de certains aliments, nos actes de charité, notre ministère ici de Retrouvaille avec des couples en situations de crise ?
C’est au fond cette question que pose le prophète Isaïe dans notre lecture d’aujourd’hui et, bien, que pose tous les prophètes d’une certaine manière. Les prophètes avaient une réputation d’être sévères. Ils étaient reconnus comme les dénonciateurs des maux et des péchés du peuple d’Israël, et Isaïe, qu’on vient d’entendre, suit cette réputation. En revanche, le but des prophètes était toujours d’apporter de l’espoir au peuple, ce qu’Isaïe fait également très bien. Isaïe emploie des images vives pour apporter de l’espoir au peuple que, si non seulement ils faisaient le bien, mais s’ils le faisait pour la gloire de Dieu et non pour des motivations égoïstes, Dieu les récompenserait. Dieu les accompagnerait jusqu’à ce qu’ils se rétablissent dans la terre sainte que Dieu leur avait donné. Pour apporter de l’espoir à son peuple, Isaïe prend en compte aussi la mémoire d’Israël de Dieu qui nous a accompagné depuis notre création. On pourrait peut-être imaginer la sensation physique que ressentait les Israélites en écoutant Isaïe, comme celle d’être en belle promenade sous un ciel clair et un soleil bien chaud. Alors peut-être on pourrait imaginer Isaïe comme un maître de notre méthode P.I.M.,* bien sûr avant que cette méthode ou Retrouvaille existent. Isaïe voulait que son peuple et que nous vivions la sensation, les images, et la mémoire de l’espoir et du bien.
Eh, alors, si Isaïe essaye de convaincre son peuple de chercher le bien en le faisant, dans notre Évangile Jésus nous conseille de vouloir reconnaître le bien des autres. Sinon on retombe facilement dans des pratiques spirituelles superficielles. Les pharisiens avaient l’apparence de bien vivre leur foi. Ils jeûnaient, tandis que les disciples de Jésus ne jeûnaient pas. Mais ce sont en fait les disciples de Jésus qui s’étaient laissés pénétrer au fond par la présence de Jésus. C’est aux autres, les pharisiens et « les disciples de Jean le Baptiste », à reconnaître le bien qui a lieu dans la fête que font les disciples de Jésus en la présence de « l’Époux » (quelle belle image conjugale, importante pour nous dans Retrouvaille !), en présence de leur salut.
Nous aussi, nous commençons ce week-end Retrouvaille en fêtant la présence de notre Seigneur, notre salut, parmi nous dans l’Eucharistie. Nous cherchons et nous reconnaissons dans cette célébration notre « bien », et nous aurons tout ce temps de Carême pour chercher le bien en le faisant, par nos actions de justice et de charité et par nos diverses disciplines spirituelles et pénitentielles. On jeûnera durant ce temps de carême, mais maintenant continuons notre fête Eucharistique. De toute manière, cherchons « le bien, afin de vivre » !
*Le P.I.M. de Retrouvaille est un méthode de communication des sentiments basé sur la sensation physique, l'image, et le souvenir (anglais, « memory ») évoqués par nos sentiments ou émotions.
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