Samedi de la 7ème semaine du temps ordinaire
Lectures du jour: Ben Sira le Sage 17:1-15; Psaume 102 (103):13-14, 15-16, 17-18a; Marc 10:13-16
Comment caractériseront-nous les
enfants ? Deux des premiers mots qui me viennent à l’esprit quand je pense
aux enfants sont (très en général) innocents et vulnérables. N’est-il pas juste
de penser aux enfants comme des personnes qui mettent nécessairement beaucoup
de confiance en ceux qui leur en prennent soin : leurs parents, leurs
enseignants à l’école peut-être, et même Dieu ?
C’est probable que c’est cette image d’innocence,
de vulnérabilité et de confiance que Jésus a dans l’esprit quand il invite les
enfants à venir à lui et les bénit, malgré l’opposition de ses disciples :
« Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de
Dieu est à ceux qui leur ressemblent ».
À un certain moment dans la vie,
n’est-ce pas assez naturel pour la plupart d’entre nous, de laisser derrière
nous l’innocence et la confiance dans les autorités qui marquent notre
enfance ? Cela ne commence-t-il pas souvent à se passer dans une période
pendant laquelle on est particulièrement vulnérables, c’est-à-dire
l’adolescence ? Eh, bien, malgré notre vulnérabilité à cet âge-là, on peut
commencer à se croire presque invincibles ! Je dis encore : cela est
une étape très commune et naturelle dans la vie ; je ne dis pas tout ceci
pour critiquer !
Cependant, à travers nos lectures
d’aujourd’hui, Jésus et Ben Sira le Sage nous invitent de nous faire encore,
d’une manière, comme des enfants, de nous vider de tout orgueil qui nous tente
de croire que nous sommes autosuffisants. En vérité, et on le sait, on n’y peut
rien sans Dieu. On n’aurait ni de vie, ni de chance à la vie éternelle, sans
Dieu. L’appel de Jésus à nous, comme à ces premiers disciples, est assez
radical : non seulement de ne pas faire obstacle aux enfants qui cherchent
à venir à lui mais, nous aussi, de devenir
comme ces enfants qui ont toute confiance en la bénédiction, en la vie
maintenant et pour toujours qui nous donne le Seigneur et que nous n’aurions
pas sans lui.
Le message de Ben Sira le Sage est
similaire à celui de Jésus. Ben Sira le Sage nous rappelle le bien fondamental
de notre création. Dieu nous à crée « à son image », avec la capacité
du
« jugement, une langue, des yeux, des oreilles, et un cœur pour réfléchir…
de savoir et d’intelligence et la connaissance du bien et (du) mal ». En revanche, nous savons aussi que nous ne sommes pas des créatures
infinies, que Dieu seul est infini. Nous avons été tirés « de la
terre » et nous retournerons « à la terre ».
Qu’il
est merveilleux, ce paradoxe de notre existence ! Nous sommes sublimement
bons, crées à l’image de Dieu, mais en même temps notre vie est dépendante de
notre créateur. On est alors invité à ne pas faire obstacle à ceux qui
cherchent Dieu, qui cherchent enfin la vie éternelle, mais aussi de nous unir à
ces personnes qui cherchent Dieu et son don de la vie éternelle ; à avoir
la confiance des enfants en notre Dieu ; à nous vider de notre orgueil et
de nos fausses croyances d’autosuffisance. C’est à ces innocents, vulnérables, et
confiants enfants « le royaume de Dieu », et à tous d’entre nous
« qui leur ressemblent ».
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