Jeudi de la 9ème semaine du temps ordinaire
Lectures du jour: 2 Timothée 2, 8-15; Psaume 24 (25), 4-5ab, 8-9, 10.14; Marc 12, 28b-34
Cette homélie fut donnée à la paroisse St. Louis d'Antin, Paris, France
Lectures du jour: 2 Timothée 2, 8-15; Psaume 24 (25), 4-5ab, 8-9, 10.14; Marc 12, 28b-34
Cette homélie fut donnée à la paroisse St. Louis d'Antin, Paris, France
« Bien-aimé, souviens-toi de
Jésus-Christ », dit St. Paul dans sa deuxième lettre à Timothée qu’on
écoute aujourd’hui. Eh, bien, que veut dire St. Paul dans le contexte de cette
lettre à Timothée, et comment est-ce que ce qu’il veut dire pourrait être utile
à nous, les fidèles chrétiens d’aujourd’hui ?
Notre lecture, de cette deuxième lettre de St.
Paul à Timothée, se termine avec quelques conseils de St. Paul à Timothée et au
peuple qu’il est en train de servir. « Voilà ce que tu dois
rappeler », dit St. Paul à Timothée, « il faut bannir les querelles
de mots : elles ne servent à rien, sinon à perturber ceux qui les
écoutent. Toi-même, efforce-toi de te présenter devant Dieu comme quelqu’un qui
a fait ses preuves, un ouvrier qui n’a pas à rougir de ce qu’il a fait et qui
trace tout droit le chemin de la parole de vérité ».
Il me semble qu’en nous conseillant de nous
souvenir « de Jésus-Christ » avec qui, « si nous sommes morts…
nous vivrons », St. Paul fait des liens entre nos paroles, nos actions, la
charité ou l’amour, et la vérité.
Dans notre Évangile, de St. Marc, en conversation
avec le scribe, Jésus nous fait rappeler un message assez similaire à celui de
St. Paul : On peut prétendre à aimer notre Dieu seulement si l’on aime
comme soi-même notre prochain. C’est pour cela que Jésus et le scribe
rejoignent les deux grands commandements de l’Ancien Testament, « Tu
aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton (être) » et « Tu
aimeras ton prochain comme toi-même ». Cette connexion entre aimer Dieu et
aimer son prochain comme soi-même n’aurait été rien de nouveau pour le scribe,
qui connaissait et qui priait sûrement au moins deux fois par jour, le matin et
le soir, comme le font les fidèles juifs toujours, la fameuse prière, « Shema, Yisraël… Écoute, Israël : le
Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur »…
« Écoute, Israël »… Écoute, sœurs et
frères, peuple de Dieu bien-aimé… Écoutons et souvenons-nous du Christ. Si on
se souvient bien du Christ, on ne dira aucune vérité sans charité. Ceci est un
message tellement facile, mais tellement difficile en même temps à mettre en
œuvre.
Quand St. Paul dit à Timothée que, par charité,
« il faut bannir les querelles de mots », je me demande, ayant été
coupable occasionnellement d’avoir failli dans ce domaine moi-même, qu’aurait-dit
St. Paul à notre époque des médias sociaux, qui peuvent être utiles pour,
entre autres, le ministère, mais qui risquent d’exacerber un certain manque de
charité à cause de l’anonymat qu’elles sous-entendent.
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