Samedi de la 1ère semaine du temps ordinaire
Mémoire de Notre-Dame
Lectures du jour: Hébreux 4:12-16; Psaume 18B (19): 8, 9, 10, 15; Marc 2: 13-17
Mémoire de Notre-Dame
Lectures du jour: Hébreux 4:12-16; Psaume 18B (19): 8, 9, 10, 15; Marc 2: 13-17
Avec qui aimerions-nous manger, vivant(e) actuellement ou non? Peut-être nous aimerions manger avec une personne célèbre: un saint, le pape, ou bien nos meilleurs amis, ou un scientifique ou inventeur connu, un politicien ou autre personnage public peut-être…
Quand j’étais novice, c’est-à-dire vers le début de ma formation pour devenir Basilien et prêtre, si jamais je me mettais à critiquer un personnage public avec qui je n’étais pas d’accord, mon directeur de novices disait, à la fois pour me poser un défi mais avec de l’humour, «Cette personne que tu critiques, ne voudrais-tu pas un jour déjeuner avec lui (ou avec elle)»? La plupart de ces instants où le directeur de novices me posait cette question, j’aurai aimé bien sûr déjeuner avec la personne dont on parlait, même si je n’étais pas d’accord avec cette personne sur quelques points.
N’est-ce pas similaire au point ou à la question centrale posée par notre Évangile d’aujourd’hui, de saint Marc: Avec qui aimerions nous manger? Sauf que Jésus ne s’intéresse pas en premier lieu à manger avec les personnes célèbres, les autorités de son temps, «les scribes… des pharisiens». Ils sont invités, bien sûr, parce que quand Jésus mange, tout le monde est invité à manger avec lui. Mais Jésus s’intéresse en premier au rejeté de sa société, «Lévi, fils d’Alphée». Lévi est rejeté pour une bonne raison, semble-t-il: Il est un collecteur d’impôts, alors il est reprouvé comme un traitre à son peuple juif, l’un des plus grands pécheurs, qui soutient l’oppresseur romain en collectant des impôts pour les envoyer aux Romains.
Mais Jésus veut manger avec Lévi. Jésus veut manger avec nous, pécheurs que nous sommes. Nous savons depuis notre première lecture, de la lettre aux Hébreux, que «la parole de Dieu» est «énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants». Cette parole de Dieu, dit notre Psaume, «redonne vie». Eh bien, aujourd’hui la parole de Dieu, toujours «coupante» et vivifiante, s’addresse à chacun et à chacune de nous: «Suis-moi»; «je veux déjeuner avec vous».
Cette parole de Dieu, l’invitation de Jésus de le suivre; de manger avec lui, risque de scandaliser certaines personnes. Pour augmenter encore le scandale possible, Jésus ne veut pas seulement manger avec nous comme parfois nous serons intéressés à déjeuner avec quelqu’un de célèbre. Non, il se donne entièrement à nous; il devient notre nourriture ici-même sous forme de pain et de vin! Plusieurs seront détournés par ce fait, profondément scandalisés, commençant par ceux qui sont «nombreux à… suivre» Jésus mais, en réalité, ont seulement l’apparence de le suivre.
Ce Jésus qui nous invite à manger avec lui, «Suis-moi», et qui devient notre nourriture pour cette célébration qui nous sauve, nous pose d’abord une question assez «coupante», voire scandaleuse pour certaines personnes: Avec qui aimerions-nous manger, sinon avec celui qui n’est «pas venu appeler des justes, mais des pécheurs»?
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