Lundi de la 1ère semaine de Carême
Lectures du jour: Lévites 19:1-2.11-18; Psaume 18b (19): 8, 9, 10, 15; Matthieu 25:31-46
Lectures du jour: Lévites 19:1-2.11-18; Psaume 18b (19): 8, 9, 10, 15; Matthieu 25:31-46
Combien de fois entend-on des passages de l’Ancien
Testament, et puis on reconnaît quelques mots ; une phrase ; un
verset célèbre ? Ça nous arrive aujourd’hui, dans notre première lecture
du livre des Lévites. Notre lecture finit par, « Tu aimeras ton prochain
comme toi-même. Je suis le Seigneur ».
Combien d’entre nous nous ont déjà dit, « Je
reconnais ces mots-là. C’est Jésus qui les dit dans les Évangiles. Ce sont devenus
partie du ‘premier et plus grand commandement’ de Jésus : ‘Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de
toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain
comme toi-même’ ».
Jésus n’inventa pas de
commandements ; il creuse sa propre tradition juive qui est l’origine de
ce double commandement d’aimer Dieu et son prochain comme soi-même. Jésus,
d’ailleurs, n’était pas le seul à nous rappeler ce commandement. Un
contemporain juif de Jésus, le Rabbin Hillel, est réputé d’avoir été mis au
défi par ces disciples, qui lui demandèrent s’il pouvait leur enseigner tout le
Torah (la loi religieuse juive) en se tenant debout sur un pied. Alors le
Rabbin Hillel se mit sur un pied et leur dit : « Tu aimeras ton
prochain comme toi-même. Ce qui est haineux envers toi-même, ne le faites pas
envers ton prochain. Le reste du Torah s’agit des détails » !
Bien que Jésus n’inventât pas de
nouveaux commandements, il aimait souvent, on peut dire, en
« intensifier » certains. Eh, bien, on entend dans notre Évangile, de
St. Matthieu, ce genre d’« intensification » d’un commandement, qui
était assez typique du style d’enseignement de Jésus. Que signifie aimer son
prochain comme soi-même ? Qui est notre prochain ? Ce commandement
d’aimer son prochain comme soi-même, qui sous-entend qu’on aime Dieu de tout
cœur si l’on s’aime comme ce commandement nous dit d’aimer, est à la fois l’un
des règlements les plus simples et les plus difficiles à bien vivre de notre
foi.
Qui est notre prochain, que le Seigneur
nous commande d’aimer comme nous-mêmes ? Notre prochain est, avant tout,
la personne la plus vulnérable ou la plus faible qu’on connaît. Notre prochain,
c’est l’enfant dans le ventre de sa mère qui dépend de notre voix pour défendre
son droit fondamental à la vie. Notre prochain, c’est la personne malade ou
âgée menacée d’être rejeté à la solitude ; au désespoir ; à la mort.
Notre prochain, c’est le pauvre, la personne sans domicile fixe, celui qui a
faim. Notre prochain, c’est la personne qui n’est pas de notre foi religieuse.
Notre prochain, c’est la personne méprisée pour des facteurs hors son contrôle ; qu’il n’a pas choisi.
Notre prochain, c’est celui qui est menacé par la violence ; par la
guerre. Notre prochain, c’est la personne en prison, coupable ou non.
« Amen, je vous le dis
: chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères (et
sœurs), c’est à moi que vous l’avez fait », dit Jésus. Notre amour de
votre prochain, des « plus petits », sera le point décisif de notre
salut. Tu aimeras ton prochain comme
toi-même, redit Jésus d’une manière approfondie et intensifiée, car je suis le Seigneur ».
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