Thursday, February 22, 2018

Homélie du lundi, 19 février 2018– de la férie

Lundi de la 1ère semaine de Carême

Lectures du jour: Lévites 19:1-2.11-18; Psaume 18b (19): 8, 9, 10, 15; Matthieu 25:31-46

Combien de fois entend-on des passages de l’Ancien Testament, et puis on reconnaît quelques mots ; une phrase ; un verset célèbre ? Ça nous arrive aujourd’hui, dans notre première lecture du livre des Lévites. Notre lecture finit par, « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis le Seigneur ».

Combien d’entre nous nous ont déjà dit, « Je reconnais ces mots-là. C’est Jésus qui les dit dans les Évangiles. Ce sont devenus partie du ‘premier et plus grand commandement’ de Jésus : ‘Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même’ ».

Jésus n’inventa pas de commandements ; il creuse sa propre tradition juive qui est l’origine de ce double commandement d’aimer Dieu et son prochain comme soi-même. Jésus, d’ailleurs, n’était pas le seul à nous rappeler ce commandement. Un contemporain juif de Jésus, le Rabbin Hillel, est réputé d’avoir été mis au défi par ces disciples, qui lui demandèrent s’il pouvait leur enseigner tout le Torah (la loi religieuse juive) en se tenant debout sur un pied. Alors le Rabbin Hillel se mit sur un pied et leur dit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Ce qui est haineux envers toi-même, ne le faites pas envers ton prochain. Le reste du Torah s’agit des détails » !

Bien que Jésus n’inventât pas de nouveaux commandements, il aimait souvent, on peut dire, en « intensifier » certains. Eh, bien, on entend dans notre Évangile, de St. Matthieu, ce genre d’« intensification » d’un commandement, qui était assez typique du style d’enseignement de Jésus. Que signifie aimer son prochain comme soi-même ? Qui est notre prochain ? Ce commandement d’aimer son prochain comme soi-même, qui sous-entend qu’on aime Dieu de tout cœur si l’on s’aime comme ce commandement nous dit d’aimer, est à la fois l’un des règlements les plus simples et les plus difficiles à bien vivre de notre foi.

Qui est notre prochain, que le Seigneur nous commande d’aimer comme nous-mêmes ? Notre prochain est, avant tout, la personne la plus vulnérable ou la plus faible qu’on connaît. Notre prochain, c’est l’enfant dans le ventre de sa mère qui dépend de notre voix pour défendre son droit fondamental à la vie. Notre prochain, c’est la personne malade ou âgée menacée d’être rejeté à la solitude ; au désespoir ; à la mort. Notre prochain, c’est le pauvre, la personne sans domicile fixe, celui qui a faim. Notre prochain, c’est la personne qui n’est pas de notre foi religieuse. Notre prochain, c’est la personne méprisée pour des facteurs hors son contrôle ; qu’il n’a pas choisi. Notre prochain, c’est celui qui est menacé par la violence ; par la guerre. Notre prochain, c’est la personne en prison, coupable ou non.

« Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères (et sœurs), c’est à moi que vous l’avez fait », dit Jésus. Notre amour de votre prochain, des « plus petits », sera le point décisif de notre salut. Tu aimeras ton prochain comme toi-même, redit Jésus d’une manière approfondie et intensifiée, car je suis le Seigneur ».

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