Thursday, October 12, 2017

Homélie du samedi, 30 septembre 2017– Mémoire de St. Jérôme

Lectures du jour: Zacharie 2, 5-9.14-15a; Cantique: Jérémie 31, 10, 11-12ab, 13; Luc 9: 43b-45

samedi de la 25ème semaine du temps ordinaire

Cette homélie été donnée lors du Weekend Retrouvaille d'octobre 2017 au Centre Massabielle, Saint-Prix, France.

This homily was given during the October 2017 Retrouvaille Weekend at Massabielle Retreat Centre, Saint-Prix, France.

Hier soir, pendant la Messe d’accueil de notre équipe animatrice de ce Week-end Retrouvaille, j’ai parlé assez amplement à propos des anges. Bien sûr, hier c’était la fête de notre Église des archanges, les Saints Michel, Gabriel, et Raphaël. Un ange, par définition, est un messager, « aggelos » dans le Grec original du Nouveau Testament de la Bible. Eh, bien, nous sommes tous appelés à être messagers de Dieu dans notre monde et entre nous ; entre conjoints, ceux et celles qui sont mariés. Nous sommes appelés, surtout par le parcours Retrouvaille, d’être messagers du pardon, de la guérison, de la réconciliation, et alors de la joie et l’amour de Dieu dans nos mariages.

Il y a plusieurs manières d’être des messagers de Dieu dans notre monde et au sein de nos couples. Aujourd’hui on célèbre la mémoire de St. Jérôme, le fameux et saint traducteur de la Bible en latin au quatrième et au cinquième siècle. St. Jérôme a écrit le plus de texte de tous les auteurs chrétiens latins de tous les temps sauf St. Augustin, alors on peut dire qu’il était d’une manière un messager efficace de la Parole de Dieu !

En revanche, St. Jérôme était connu à son époque comme étant, si l’on peut dire, difficile à vivre. Il avait tendance, selon ses adversaires, à critiquer vivement, voire excessivement, des idées ou des mouvements qu’il considérait comme fausses, sinon hérétiques. Enfin, St. Jérôme quitta Rome (ou bien il fut renvoyé par ceux qui ne supportait pas bien son caractère vif et impatient ; on n’est pas tout à fait sûr) pour vivre en Alexandrie, aujourd’hui en Égypte. Là, St. Jérôme écrivit plusieurs de ces œuvres les plus célèbres.

Bien qu’on soit tous appelés à être saints, il n’est peut-être pas conseillé, surtout dans nos mariages, d’imiter le comportement souvent grincheux de St. Jérôme ! Cependant, si on tient compte de notre appel à être des messagers de la bonne nouvelle de Dieu— du pardon, de la guérison, de la réconciliation, et alors de la joie et l’amour de Dieu— cet appel implique, à mon avis, qu’on soit ouvert à certains aspects de cette bonne nouvelle qui ne sont néanmoins pas faciles à recevoir et à vivre. Comme St. Jérôme, selon certaines personnes de l’époque de Jésus Christ, et parfois même ces propres disciples, Jésus n’était pas facile à vivre non plus. Son message, sa bonne nouvelle, semblait souvent dure.

Il est facile, il me semble, de croire en une sorte de Messie qu’on peut admirer. C’est ce genre de Messie en lequel notre Évangile d’aujourd’hui nous dit, « tout le monde était dans l’admiration devant tout ce qu’il faisait ». Alors, Jésus commence à prédire sa mort : « Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ». On peut imaginer que là, plusieurs personnes qui écoutaient cela commençait à penser que ce Jésus n’était pas le genre de Messie en lequel on avait cru. Le Messie vainqueur du monde ; vainqueur de l’oppresseur (à l’époque en Israël, c’était les Romains) ; invincible : c’est un Messie en lequel il est facile à croire, contrairement à un Messie qui se livre à la mort, mais cela n’est pas un vrai Messie.

Eh, bien, notre Messie est un Messie qui se livre pour nous à la mort « aux mains des hommes » ; un Messie qui partage avec nous nos souffrances. Comment cela peut être une, ou bien la bonne nouvelle ? Ici nous sommes plusieurs, sinon tous d’entre nous, qui vivent des souffrances ; qui ont besoin du pardon, de la réconciliation, et de la guérison. Déjà notre histoire de pardon, de réconciliation, et de guérison, de notre Dieu qui, en Jésus-Christ s’est fait solidaire avec nous dans nos souffrances, a commencé il y a environ deux mille ans sur une croix ! C’est notre bonne nouvelle qui ne semble peut-être pas, au premier regard, être une bonne nouvelle, mais c’est la bonne nouvelle que nous sommes ici et que nous sommes toujours appelés à proclamer, même et, je dirais, surtout quand c’est un message difficile à supporter et à proclamer.

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