Wednesday, September 20, 2017

Homélie du vendredi, 15 septembre 2017– Mémoire de Notre-Dame des Douleurs

Lectures du jour: 1 Timothée 1, 1-2.12-14; Psaume 15(16), 1-2a.5, 7-8, 11; Jean 19, 25-27

Vendredi de la 23ème semaine du temps ordinaire

Cette homélie fut donnée à  la chapelle de la Maison-Mère de la Congrégation de la Mission (Lazaristes), Paris, France.

This homily was given at the Congregation of the Mission (Vincentian) Motherhouse chapel, Paris, France.

Celles d’entre nous qui sont mères de famille ; ceux et celles qui sont parents : Vous avez connus sans doute des moments de joie, mais aussi des moments de douleur en famille, en élevant vos enfants.

C’est maintenant le temps de l’année où les enfants rentrent à l’école. Bien qu’étant prêtre, je n’aie jamais eu d’enfants, j’ai déjà été enseignant dans des écoles. J’ai une nièce et aussi un neveu de 5 ans qui vient de commencer l’école au Canada, et j’ai plusieurs amis à travers le monde qui sont parents de jeunes enfants. À chaque début d’année scolaire, il me semble, dans n’importe quel endroit ou culture où j’ai été en ministère avec des jeunes et leurs familles, il y a toujours au moins quelques petits enfants, lors de ses premiers jours d’école, qui ont peur, qui ne veulent pas être séparés de leurs parents, qui entrent dans l’école en pleurs. Je remarque— et plusieurs de mes amis qui sont parents me l’ont dit— comment ces expériences peuvent être douloureuses pour les parents. Les mères et pères de famille ont aussi souvent de la difficulté à ne pas avoir leurs petits enfants chez eux pendant autant de temps qu’avant ; ils laissent aller leurs petits à l’école que difficilement. Cela se reproduit quelques années plus tard, quand les enfants, rendus jeunes adultes, partent de chez eux pour travailler ou pour étudier.

J’observe en étant prêtre qu’être parent, ce n’est pas facile. Pourtant, mères et pères de famille, vous n’êtes pas seuls, dans vos moments de joie ou dans vos moments de douleur ou de tristesse. Aujourd’hui on commémore la mère de notre Seigneur, Jésus Christ, notre mère et la mère de toute l’Église, Marie, sous le nom de Notre-Dame des Douleurs. Pourquoi, alors, le nom Notre-Dame des Douleurs ?

Ce nom est une reconnaissance qu’en tant que mère, Marie partage avec nous toutes nos expériences humaines ; toutes nos expériences d’Église, les joyeuses et les douloureuses. Elle a partagé avec son fils Jésus également toutes ses expériences humaines. On reconnaît officiellement sept de ces expériences ; ces événements dans la vie de Marie et de Jésus comme les « sept douleurs » : La prophétie de Syméon dans le temple qu’un glaive percerait le cœur de Marie ; la fuite de la Sainte-Famille en Égypte ; la disparition de Jésus, âgé de douze ans, dans le temple pendant trois jours ; la rencontre de Marie et de Jésus sur le chemin de la croix ; les souffrances et la mort de Jésus sur la croix ; la décente et la mise au tombeau de Jésus.

On peut imaginer, à part ces « douleurs » officiellement reconnues par la dévotion de notre Église, si on imagine bien toutes les expériences que peuvent avoir une mère— les joyeuses comme les douloureuses— toute une vie ensemble, Marie avec Jésus, où ils se sont dit continuellement : dans tes joies comme dans tes douleurs, « tu n’es pas seul. » Pourtant, c’est lors de ses derniers moments sur la croix où Jésus nous confie sa mère, qui devient alors mère de toute notre Église, de tout notre monde : « Femme, voici ton fils », et où il nous confie à sa mère.

On devient alors tous « le disciple qu’il aimait », auquel Jésus dit, « voici ta mère », qui partagera toutes vos joies ; toutes vos douleurs. Nous ne sommes jamais seuls sous la protection de notre mère.

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