Lectures du jour: 1 Timothée 1, 1-2.12-14; Psaume 15(16), 1-2a.5, 7-8, 11; Jean 19, 25-27
Vendredi de la 23ème semaine du temps ordinaire
Vendredi de la 23ème semaine du temps ordinaire
Cette homélie fut donnée à la chapelle de la Maison-Mère de la Congrégation de la Mission (Lazaristes), Paris, France.
This homily was given at the Congregation of the Mission (Vincentian) Motherhouse chapel, Paris, France.
Celles d’entre nous qui sont mères de famille ; ceux et celles qui
sont parents : Vous avez connus sans doute des moments de joie, mais aussi
des moments de douleur en famille, en élevant vos enfants.
C’est maintenant le temps de l’année où les enfants rentrent à l’école. Bien
qu’étant prêtre, je n’aie jamais eu d’enfants, j’ai déjà été enseignant dans
des écoles. J’ai une nièce et aussi un neveu de 5 ans qui vient de commencer
l’école au Canada, et j’ai plusieurs amis à travers le monde qui sont parents
de jeunes enfants. À chaque début d’année scolaire, il me semble, dans
n’importe quel endroit ou culture où j’ai été en ministère avec des jeunes et
leurs familles, il y a toujours au moins quelques petits enfants, lors de ses
premiers jours d’école, qui ont peur, qui ne veulent pas être séparés de leurs
parents, qui entrent dans l’école en pleurs. Je remarque— et plusieurs de mes
amis qui sont parents me l’ont dit— comment ces expériences peuvent être
douloureuses pour les parents. Les mères et pères de famille ont aussi souvent
de la difficulté à ne pas avoir leurs petits enfants chez eux pendant autant de
temps qu’avant ; ils laissent aller leurs petits à l’école que difficilement.
Cela se reproduit quelques années plus tard, quand les enfants, rendus jeunes
adultes, partent de chez eux pour travailler ou pour étudier.
J’observe en étant prêtre qu’être parent, ce n’est pas facile. Pourtant,
mères et pères de famille, vous n’êtes pas seuls, dans vos moments de joie ou
dans vos moments de douleur ou de tristesse. Aujourd’hui on commémore la mère
de notre Seigneur, Jésus Christ, notre mère et la mère de toute l’Église,
Marie, sous le nom de Notre-Dame des Douleurs. Pourquoi, alors, le nom
Notre-Dame des Douleurs ?
Ce nom est une reconnaissance qu’en tant que mère, Marie partage avec nous
toutes nos expériences humaines ; toutes nos expériences d’Église, les
joyeuses et les douloureuses. Elle a partagé avec son fils Jésus également
toutes ses expériences humaines. On reconnaît officiellement sept de ces
expériences ; ces événements dans la vie de Marie et de Jésus comme les
« sept douleurs » : La prophétie de Syméon dans le temple qu’un
glaive percerait le cœur de Marie ; la fuite de la Sainte-Famille en
Égypte ; la disparition de Jésus, âgé de douze ans, dans le temple pendant
trois jours ; la rencontre de Marie et de Jésus sur le chemin de la
croix ; les souffrances et la mort de Jésus sur la croix ; la décente
et la mise au tombeau de Jésus.
On peut imaginer, à part ces « douleurs » officiellement
reconnues par la dévotion de notre Église, si on imagine bien toutes les
expériences que peuvent avoir une mère— les joyeuses comme les douloureuses—
toute une vie ensemble, Marie avec Jésus, où ils se sont dit
continuellement : dans tes joies comme dans tes douleurs, « tu n’es
pas seul. » Pourtant, c’est lors de ses derniers moments sur la croix où
Jésus nous confie sa mère, qui devient alors mère de toute notre Église, de
tout notre monde : « Femme, voici ton fils », et où il nous
confie à sa mère.
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