Sunday, December 11, 2016

Homélie du lundi, 12 décembre 2016– de la férie

Lundi de la 3ième semaine de lAvent

Mémoire facultative de Notre Dame de Guadalupe

Lectures du jour: Nombres 24:2-7, 15-17a; Psaume 24 (25):4-5ab, 6-7bc, 8-9; Matthieu 21:23-27

Mes frères et sœurs, l’Avent n’est-il pas le temps par excellence où nous commémorons et nous célébrons le fait d’être en route? Vers où sommes-nous en route? Nous sommes en route ensemble vers notre Dieu, mais aussi Dieu est en route vers nous. Dieu, qui nous a déjà rencontré il y a plus de deux mille ans dans une crèche à Bethléem, qui s’est fait homme pour nous sauver et qui nous a déjà guidé et rencontré à plusieurs autres reprises dans l’histoire,  nous rencontrera de nouveau et décisivement au deuxième avènement de Jésus-Christ.

C’est cela que nous commémorons et que nous célébrons durant ce temps de l’Avent. Nous prions avec le Psaumiste: «Seigneur, fais-moi connaître ta route». Nous reconnaissons que ce seront «les humbles» qui discerneront la bonne route, qui reconnaîtront l’enseignement de Dieu, mais aussi que Dieu est en route vers et avec nous. «Les humbles» reconnaissent la présence de Dieu déjà dans notre monde. Pour cela, «les humbles» dont le Psaumiste parle ne se découragent pas de la longue route et ne deviennent pas obsédés par la fin de la route.

Le livre des Nombres et l’Évangile de Saint Matthieu, desquels nous entendons aujourd'hui, nous parlent aussi du fait d’être en route vers notre Dieu bien que Dieu soit en route vers et avec nous. Nous entendons aujourd’hui du livre des Nombres, par contre, l’histoire d’un peuple, celui d’Israël, découragé par la longueur et la difficulté de leur route. Ils sont à la fin de l’Exode, de quarante ans dans le désert, et sont sur le point de rentrer chez-eux dans leur terre promise par Dieu. Mais la première génération, celle qui était sortie d’Égypte sous Moïse et Aaron, ne verra jamais cette terre promise; une deuxième génération sera celle qui rentrera en Israël.

En ce temps d’entre-générations, la nation d’Israël est très faible et aussi menacé par le royaume d’Amalek, représenté dans notre lecture aujourd'hui par son roi, Gog, qui envoie son prophète, Balak, rencontrer Balaam, «prophète païen» qui devient néanmoins le porte-parole de Dieu pour Israël. Balak anticipe que Balaam maudira Israël, mais il bénit Israël au lieu. Balaam donne à Israel la force, la bénédiction et la réassurance que Dieu est en route avec eux, qui leur sont nécessaires pour continuer vers leur terre promise et pour confier cette terre promise à leur prochaine génération.

Dans l’Évangile de Saint-Matthieu, l’Évangile du «Dieu-avec-nous», Emmanuel, «les grands prêtres et les anciens du peuple» manquent encore de la confiance que Dieu nous accompagne en route. Ils sont obsédés de signes concrets, par la fin de la route. Ces élites religieuses demandent donc à Jésus une preuve de son autorité, mais ils ont oublié les signes déjà reçus en cours de route du Dieu qui est toujours avec eux. Jésus ne peut alors rien faire de leur manque de confiance, et d’humilité: «Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela».

Mes frères et sœurs, reconnaissons en particulier en cet Avent que, comme le peuple d’Israël ancien, nous sommes un peuple béni et choisi par Dieu, un peuple que Dieu accompagne en route jusqu’à la fin des temps. Et ne perdons alors ni l’humilité ni la confiance en notre Dieu que nous prions d’après le Psaumiste, «Seigneur, fais-moi connaître ta route»!

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