Friday, March 4, 2016

Homélie du vendredi, 4 mars 2016– de la férie

vendredi de la 3ième semaine de carême

Lectures du jour: Osée 14:2-10; Psaume 80 (81): 6c-8a, 8bc-9, 10-11ab, 14, 17; Marc 12:28b-34

Cette homélie a été donnée lors de la Messe d'ouverture (Messe avec l'équipe) du week-end Retrouvaille à Massabielle, France. Retrouvaille est un programme désigné à aider les couples dans des situations difficiles dans leurs mariages «à guérir et à renouveler leurs mariages».

Premièrement je souhaite la bienvenue d’avance à toutes et à tous que nous accueillerons commençant ce soir, celles et ceux qui assisteront courageusement à ce week-end Retrouvaille. De quoi s’agit-il un week-end Retrouvaille? Je me pose alors cette même question étant assez nouvellement initié au mouvement Retrouvaille. J’y suis impliqué depuis novembre seulement et, bien que je connais des confrères prêtres de ma congrégation religieuse, la Congrégation de Saint Basile, dite Basiliens, et d’autres amis ordonnés ou non associés avec Retrouvaille, mon initiation directe à Retrouvaille fut non dans mon propre pays Canada, mais ici en France.

De quoi donc s’agit-il un week-end Retrouvaille? Bien sûr, nous accompagnerons des couples qui seront ici pour «retrouver», comme implique le nom «Retrouvaille». Nous en connaissons probablement tous des couples  qui cherchent à retrouver ce qui a été perdu dans leurs mariages; dans leurs vies en couple: Le dialogue, la patience, le pardon, la joie, et même l’amour. Nous avons déjà peut-être cherché de nous retrouver au sein de nos propres mariages, en sachant que le mariage n’abolit jamais l’individu, femme et homme crées à l’image de Dieu, mais les rejoint en une chair pour réaliser ensemble un but commun à nous tous: Notre salut. Et puis nous sommes ici en cette Retrouvaille certainement pour s’entraider à retrouver Dieu, auteur de la vocation au mariage; auteur de notre salut.

Mais avant de pouvoir retrouver que ce soient les qualités perdues de nos mariages, nous-mêmes au sein de nos mariages, et même Dieu, nous sommes invités, surtout en ce week-end Retrouvaille et en ce temps de carême, a un approfondissement de notre discernement. Alors que sommes-nous invités à discerner?

Notre Évangile d’aujourd’hui nous donne un indice de ce que nous sommes invités à discerner toujours plus profondément. Selon Saint Marc, Jésus et le scribe qui lui met au défi se retrouvent d’accord à propos du «premier de tous les commandements»: «Le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force». Ce premier commandement est lié à un second, puisqu’aimer Dieu est inséparable d’aimer notre prochain. Donc «tu aimeras ton prochain comme toi-même».

«Écoute… tu aimeras». Écouter et aimer: Ce sont les deux verbes les plus importants de notre Évangile; le test décisif de la qualité pratique de notre foi. Mais pour discerner comment nous écoutons et comment nous aimons, surtout dans la vie mariée, ne sommes-nous pas toutes et tous appelés à discerner nos défauts; nos péchés, quand nous n’avons pas écouté et aimé Dieu et notre prochain; notre épouse ou époux, comme Dieu nous demande?

Ce discernement de nos défauts d’écouter et d’aimer est sans doute difficile, même pénible. Ne sommes-nous pas par contre tentés de substituer des idoles à la place de Dieu et de l’amour de Dieu et de notre prochain, même dans le mariage? Le prophète Osée dans notre première lecture parle surtout de l’infidélité et de l’injustice, mais une idole est n’importe ce qui n’est pas de Dieu et ce qui ne nous conduit pas à mieux vivre notre dignité individuellement et en relation les uns avec les autres. Que sont quelques-unes de nos idoles aujourd’hui, surtout dans nos mariages; nos familles? Parmi nos idoles sont peut-être la colère; l’agression passive; le silence; le chantage affectif; l’impatience; la paresse; des commérages; des addictions non-traitées. Nos idoles sont moins souvent l’infidélité ou d’autres actions destructives flagrantes que des «petits maux» cumulatifs.

Un bon discernement, surtout en nos relations familiales, avec responsabilité mais sans honte ou désespoir, nous ouvre à la miséricorde entre nous-mêmes mais, de manière plus importante, de Dieu. Le discernement est alors un premier pas vers la guérison; vers le pardon; vers mieux écouter et mieux aimer; vers la retrouvaille.

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