Lundi de la 2ème semaine du temps ordinaire
Mémoire facultative des Sts. Fabien, pape et martyr, et Sébastien, martyr
Mémoire facultative des Sts. Fabien, pape et martyr, et Sébastien, martyr
Lectures du jour: 2 Samuel 1, 1-4.11-12.19.23-27; Psaume 79 (80), 2-3, 5-7; Marc 3, 20-21
Combien de temps se fait-il depuis qu’on a entendu
une belle histoire de réconciliation où une personne, un groupe de personnes,
ou peut-être un pays a fait preuve d’une bienveillance inattendue pour son
ennemi ? Combien d’entre nous ont vécu un tel instant de réconciliation
inattendue nous-mêmes ?
Si l’on connaît un peu l’histoire des deux
premiers rois d’Israël, Saül et David, dans les livres de Samuel de l’Ancien
Testament, ne nous étonne-t-il pas que ce soit précisément ce qui se passe dans
notre première lecture d’aujourd’hui : David fait preuve d’une bienveillance
inattendue pour Saül et son fils Jonathan quand ceux-ci se font tués en
bataille. David loue Saül et Jonathan avec une chanson de lamentation émouvante.
David loue le même Saül que Dieu avait enlevé
comme roi d’Israël pour avoir permis le culte d’autres dieux en Israël ;
le même Saul qui avait voulu tuer David quand il entendit que David allait être
son successeur en tant que roi d’Israël.
Dirait-on peut-être que David n’avait aucune
obligation d’être si bienveillant envers Saül ? Il aurait été juste en le
mettant à mort pour son idolâtrie et ensuite, en sortes, sa trahison de David,
mais au lieu David lamente la mort de Saül et de Jonathan !
La lamentation de David pour Saül et Jonathan fait
preuve de la bienveillance radicale de David, qui s’étend même à ses ennemis.
Je me demande si ce n’est pas à cause de cette bienveillance radicale au fond
du cœur de David, même pour ces ennemis, et non pas parce qu’il était un bon guerrier
qui avait tué le Philistin Goliath entre autres exploits de guerre, que Dieu
savait que David serait le meilleur choix comme roi d’Israël après Saül.
Une deuxième question à nous demander serait peut-être
celle-ci : Comment pourrait-on améliorer notre monde, le bien-être de nos
lieux de travail ; de nos familles, en pratiquant ce genre de
bienveillance radicale de laquelle David fait preuve ? Quelle amélioration
verrait-on dans nos relations interpersonnelles ; les relations
diplomatiques entre pays, par exemple, si l’on n’attendait même pas que l’autre
nous demande pardon pour pardonner ; si l’on cherchait de manière anticipée
la réconciliation ; si notre bienveillance s’étendait non seulement à nos
amis mais aussi à nos ennemis ?
Je dirais que, pour atteindre la paix entre nous
et dans notre monde, il nous faut parfois, voire souvent, une bienveillance
radicale à l’exemple de David ; à l’exemple de notre Dieu.
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